Comme dans toute biographie de l’un des grands vieux de notre histoire récente, celle-ci même est, en quelque sorte, un hommage au monde d’hier. Antoine Bernheim représente une
certaine idée de faire de la finance, quand cela était encore un art manié par des hommes plus près de la diplomatie que de l’ingénierie. C’était encore il y a quelques années, avant que des
monstruosités telles que la gestion quantitatives où les produits dérivés dénaturent à jamais la noblesse du métier de la banque. Ainsi, ce livre a le mérite de reconnaitre et faire connaitre la
stature morale et le rôle de l’ancien associé-gérant de chez Lazard... C’en est bien le seul, hélas. Voici un livre de journaliste, redondant de répétitions de phrases et de définitions
stéréotypés, résultant sans doute d’une juxtaposition d’articles de presse parsemée de temps en temps d’un bon mot ou d’une fausse confidence
Pierre de Gasquet, Antoine Bernheim, le parrain du capitalisme français, Grasset.