Nous recherchons, nous chérissons la légèreté. Si parfois cette « auretta assai gentile » (petit air fort gentil, comme nous l’enseigne Gioacchino Rossini) se fait rare dans la vie quotidienne, nous n’y renonçons pas dans les loisirs. Ainsi, nous accueillons avec plaisir le troisième volet des aventures d’une charmante conservatrice (et oui…) du patrimoine, prénommée Pénélope, que nous suivons depuis les temps où elle était en charge de la tapisserie de Bayeux. Ce petit roman vénitien nous fait penser, par l’agilité de l’esprit et l’érudition plaisante, à certains œuvres du regretté duo Fruttero & Lucentini (dont « L’amant sans domicile fixe » et « Place de Sienne, coté ombre »), et offre au lecteur une fort agréable récréation en dehors des lourdeurs et des banalités d’une fin de campagne électorale
Adrien Goetz, Intrigue à Venise, Grasset