Billet d’humeur
Nous aimons parfois oublier la marche du monde et nous complaire dans l’évocation de comment nous aimerions qu’il soit, tout au moins selon nos propres goûts. C’est pour cette raison que nous apprécions le bon ton et le savoir vivre qui parsèment la série « Inspecteur Barnaby », bien que le crime et le sang en soient la matière première.
La vieille Angleterre faite de the et de sympathie revit dans ces aimables fictions, où des prés verts et bien tenus, des manoirs Tudors et des charmantes bourgades voient les évolutions de personnages fort bien élevés couverts de Harrys Tweed. Pour ces mêmes raisons les sinistres tenants de la mondialisation culturelle hurlent au scandale en se couvrant une fois de plus de ridicule (voir ci-joint un article à ce sujet http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/03/26/2446991_scandale-la-serie-inspecteur-barnaby-raciste.html).
Nous défendons ici l’indépendance de nos goûts et de nos choix, et notre plaisir de voir une représentation du monde et de notre civilisation tel que nous l’aimons. Loin de nous les polémiques électorales sur les civilisations, mais aussi loin de nous le politiquement correct, qui confère à toute opinion la vigueur d’un chapon apprivoisé.
Nous regardons donc ce cher Barnaby aux prises avec des villageois un brin loufoques et souvent un peu porté sur l’occultisme (plusieurs épisodes mettent en scène des groupes d’hurluberlus épris de traditions celtes…), en regrettant seulement le changement de celui qui interprète le protagoniste… bien que les conservateurs que nous sommes devraient en réalité s’en réjouir : le « nouveau » Barnaby (Neil Dudgeon) ressemble un peu à David Cameron (avec quelques kilos de plus), tandis que le Barnaby « historique » (John Nettles) rappelle dans ses traits l’ancien Premier Ministre travailliste Gordon Brown.
Source : Google Images
A gauche : le Barnaby "historique" (John Nettles)
A droite : le "nouveau" Barnaby (Neil Dudgeon)