Mœurs de la vie politique
Nous ne savons pas quel est le
degré d'intérêt que les Français peuvent porter sur le navrant spectacle des primaires socialistes. Pas très confiants dans la possibilité de se maintenir lors du véritable deuxième tour de 2012
(spectre du 21 avril, es-tu là ?), les membres du PS ont décidé d'organiser un semblant de kermesse scolaire pour faire "comme si". Faisons comme si
on était au deuxième tour de la présidentielle. Faisons comme si le gagnant était élu président. Faisons comme si nos vaines gesticulations intéressaient vraiment en dehors de la rue de
Solferino...
Spectacle désolant, où l'on observe les candidats se dénigrer entre eux, se traitant mutuellement d'incapables à assumer la magistrature suprême. Quel crédit les électeurs pourraient-ils porter à
un candidat de la gauche en 2012, déjà mis en pièce par les jalousies et les mesquineries de son propre camp quelques mois auparavant ?
Dans le jardin zoologique en folie qu'est devenu le Parti Socialiste, brille l'étoile de la Présidente de la Région Poitou-Charentes. L’affirmation qui va suivre, concernant une dame, peut apparaître dure et extrême pour tout conservateur doublé d'un gentleman, mais nous n'aimons vraiment rien de Madame Royal : ni son ton, ni ses opinions, ni ses attitudes. La seule vision de son image, même pas écran de télévision interposé, nous provoque un sens d'irrépressible agacement...
Déjà, nous entendons la voix des éventuels lecteurs socialistes (ou, tout au moins, de gauche) de ce blog (s'ils en existent) se lever dans un chœur d'indignation, convaincus que notre attaque contre Ségolène Royal est nourri par une sourde haine politique. Et bien, ils se trompent !
Nous reconnaissons ici notre souhait de voir la Droite gagner en 2012, mais nous avons aussi soutenu, dans l'ère A. D. (avant Diallo) la candidature de Dominique Strauss Kahn comme seul candidat crédible face à Nicolas Sarkozy. Nous n'attaquons pas Mme Royal sur le terrain de la politique, mais sur celui, bien plus essentiel, du style, et dans le cas spécifique, nous dirions presque sur celui de la bonne éducation.
Seul Hibernatus pourrait ignorer que Mme Royal a partagé la vie de François Hollande. Puisque deux unions sur trois se terminent sur une séparation, le fait que ces deux personnages mènent aujourd'hui une vie autonome n’a rien d’étonnant ni d’anormal. Qu'ils concurrent pour la même place est en revanche plutôt singulier et peut rendre la chose amusante (Feydeau ne nous quitte pas)... Entendre les affirmations de Mme Royal, hélas, nous laisse apercevoir des abimes où le ridicule tutoie l’inconséquence.
Citons le désormais célèbre
article du Figaro : (http://www.lefigaro.fr/politique/2011/09/07/01002-20110907ARTFIG00641-royal-ereinte-hollande-et-aubry.php) : "Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction"... "est-ce que les Français peuvent citer une seule chose
qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ?" Critique peut être légitime si prononcée par un adversaire politique, mais dans la bouche d'une ancienne compagne, cela
nous laisse quelque peu perplexes... Nous avons l'impression d'assister à une dispute débraillée entre époux vulgaires, sous l'œil complaisant et obscène des caméras d'une quelconque émission de
télé-réalité.
Certes, il n’est pas aisé trouver des trophées politiques pour orner le cursus honorum de François Hollande, mais que faisait-elle l’amoureuse
compagne Ségolène à l’époque, pour conforter la position de son Premier Secrétaire de mari ? Le silence sur les déboires du passé et une généreuse bienveillance devraient être la règle entre
époux séparés de bon aloi… En se laissant aller à des telles déclarations, Mme Royal n'a pas gagné les primaires, mais a sans doute perdu l'honneur.
La politique est une arène qui n'exclut aucun coup... Nous attendons donc avec un plaisir voyeuriste et coupable la prochaine interview de Mme Royal pour connaitre des révélations sur les habitudes alimentaires de Mr Hollande et sur ses faiblesses intimes d'époux....
Nous voyons ici Mme Royal dans sa posture préférée : donneuse de leçons de moral, imbue d'une mission quasi-divine qu'elle est bien la seule à connaître.
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